lundi 8 mars 2010

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Toujours pas de boulot, la directrice du centre de loisirs où j'aurais adoré bossé m'a planté après des semaines de paperasse, de visites à la mission locale, de coups de téléphone. Dégoûtée. Donc il me reste une colo à Bab el oued dans la montagne avec un directeur qui a l'air de s'en foutre un peu de ma gueule genre je devais te rappeler la semaine dernière, je te rappelle pas, je réponds pas aux messages laissés à l'adjointe, j'ai fait aucune démarche ah mais sa mère.

En cette journée de la femme, je proteste envers son image en France en traînant devant la télé/le pc en pyjama pas épilée, sans avoir pris la peine de mettre les lentilles, c'est un peu les vacances j'en profite, je lis Sherlock Holmes au lit avant de déjeuner, tout va bien.

J'ai vraiment envie d'autre chose, je commence à me demander si l'animation me convient finalement, les 15 jours à travailler dans le petit centre m'ont amené à me poser beaucoup de questions sur mon avenir, notre avenir. Parce que Chéri reste bloqué dans son délire de la montagne, oué oué super mais je te préviens j'habite pas ici 15 ans, je péterais un câble. Envie d'un B&B dans le Burren, d'un bar à Montpellier, d'une ferme en Bretagne, franchement j'en sais rien.
J'en parlais avec mon homonyme qui est dans la même classe que moi, et on partage vraiment ce point de vue. Ici on est vite arrêté par le manque de place, manque d'équipements, montagnes obligent, et puis plus loin y'a rien, y'a l'Italie quoi. On se sent étouffées, alors que bizarrement, continuer de vivre à Lyon ne m'aurait pas tant gêné que ça, j'adore l'anonymat des grandes villes. Bon c'est pas New York ok, mais se perdre dans les petites rues, tomber par hasard sur une super expo (Ödo rue des capucins), ne connaître personne, découvrir de nouveaux resto...

Au début je disais, oui la montagne je suis pas super fan, mais je vais peut-être apprendre à aimer. Là je me demande combien de temps je vais tenir avant d'avoir vraiment envie de me barrer. Je pense qu'il est aussi terrifié que moi de l'avenir, il dit que c'est trop tard pour changer complètement de métier, non mais attends t'as même pas 30 ans ! On est déjà bloqués dans une routine, une ligne toute droite. Vraiment pas envie de bosser 15 ans au même endroit, mon but là tout de suite c'est de passer ce putain de BPJ*PS et après, après quoi ? Se trouver une place peinard pour y passer le reste de sa laïfe ? Moyennement envie, mais je ne sais pas quoi faire d'autre, aucune idée.

Dans le cours le plus intéressant de la formation, avec un ancien éduc/anim, on parle de la place des jeunes dans la société, de l'histoire des banlieues... Et avant de démarrer son cours, il nous demande d'où on vient, comment on en est venu à travailler dans l'animation, et où on se voit dans 10 ans. Je me suis sentie trop bête quand ça a été mon tour car je n'y avais jamais pensé avant, ça a toujours été le court ou le moyen terme, mais plus loin je ne sais vraiment pas. J'ai vaguement répondu un poste de direction, alors que d'autre parlaient de repasser des diplômes, des concours... Aucune ambition c'est triste.


Gorillaz - Plastic Beach (pas terrible en fait je suis super déçue)

1 commentaires:

Thomas a dit…

J'ai beaucoup aimé te lire, merci, bonne soirée.

 
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